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2017 / Conférence internationale "Systèmes alimentaires territorialisés" - Agadir

Colloque international organisé par la Chaire en partenariat avec l’Université Ibn Zohr d’Agadir, sur : Systèmes alimentaires territorialisés - Quelle stratégie pour un développement durable ?

à Agadir, Université Ibn Zohr, les 29-30 novembre 2017

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Ces Actes constituent l’aboutissement -et la mémoire indispensable à tout travail de recherche– du colloque international « Systèmes alimentaires territorialisés : quelle stratégie pour un développement durable » organisé à Agadir les 29 et 30 novembre 2017.

Ce colloque était organisé par le laboratoire de recherche LERASE de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’université Ibn Zohr d’Agadir et la Chaire UNESCO Alimentations du monde de Montpellier SupAgro (programme de recherche ISARD en partenariat avec l’association RESOLI), institutions qui nous permettent aujourd’hui de publier ces Actes.

Ce colloque s’inscrivait dans le cadre de la coopération franco-marocaine et internationale, et plus particulièrement dans la vision géopolitique de la verticale « Afrique-Méditerranée-Europe » préconisée par l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED) dans une perspective de co-développement.
Il a bénéficié des communications de 20 conférenciers venus de différents horizons : Canada, Côte d’Ivoire, Espagne, France, Italie, Maroc, Tunisie, ainsi que d’une institution intergouvernementale, l’Union pour la Méditerranée (UPM) et réuni une centaine de participants enseignants-chercheurs, étudiants, responsables d’associations, d’entreprises et d’organismes publics.

Comme pour tout évènement scientifique, l’appui matériel de plusieurs institutions a été décisif pour organiser le colloque d’Agadir dont ces Actes sont le produit. Il s’agit (par ordre alphabétique) de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), de la chambre d’agriculture Souss-Massa qui nous a accueillis, de la COPAG, de l’IPEMED, de l’association Migrations et Développement (M&D), de la Région Souss-Massa, de l’université Ibn Zohr et de la chaire UNESCO déjà mentionnées. Que toutes et tous en soient très sincèrement remerciés.

Enjeux du colloque
Aujourd’hui, en 2020, aucun pays du monde ne peut prétendre se trouver en état global de sécurité alimentaire, c’est-à-dire, selon les préconisations de la FAO et de l’OMS, en capacité de permettre à tous ses citoyens d’accéder à une nourriture de qualité en quantité suffisante.

En effet, chaque pays de la planète souffre — à des degrés divers — soit d’une sous-alimentation (déficit en calories et nutriments), soit d’une suralimentation (excès de sucre, de corps gras, de sel, de produits animaux), soit encore des deux phénomènes simultanément, générant un « double fardeau », avec un cortège de pathologies souvent irréversibles et, hélas trop souvent, de mortalité.

Cette situation d’insécurité alimentaire locale, nationale et mondiale a de multiples causes naturelles, économiques, sociales, avec, au premier plan d’entre elles l’inadéquation des systèmes alimentaires mis en place. Selon les observations des scientifiques, ces systèmes qu’ils soient trop intensifs ou, au contraire, à faible productivité, se caractérisent par des impacts négatifs sur la santé, par des atteintes à l’environnement, par un exode rural massif ou encore par de profondes inégalités sociales.

Cette insécurité alimentaire a subi deux chocs majeurs dans la période récente avec la crise financière et des marchés de 2007-2008 et celle en cours de la pandémie Covid-19.

La recherche et l’innovation plus que jamais nécessaires
Les chercheurs sont donc interpellés pour concourir à un diagnostic des secteurs qui contribuent à l’alimentation (notamment l’industrie de l’agrofourniture, l’agriculture, la transformation et la distribution agroalimentaires) et à l’élaboration de recommandations pour construire, sur des bases scientifiques, les systèmes alimentaires de demain qui doivent impérativement se situer dans un objectif de développement durable tel que préconisé par les Nations Unies à l’horizon 2030.

Le colloque d’Agadir revêtait donc un enjeu tout à fait pertinent, puisqu’il nous conviait à faire le point sur le thème innovant et porteur des « systèmes alimentaires territorialisés » fondés sur la durabilité, à en débattre en confrontant les résultats de la recherche, et à en tirer des pistes d’action.

Il convient de souligner l’approche résolument pluridisciplinaire adoptée, qui, seule, peut permettre d’analyser un champ particulièrement complexe comme celui de l’alimentation.

Enfin, nous relevons la dimension multi-acteurs des travaux du colloque, avec la participation de responsables des secteurs public, associatif et privé. En effet, seule une approche holistique permet d’analyser et de proposer des solutions pertinentes au défi polysémique d’une alimentions durable pour tous.

Nous tenons à remercier les nombreux conférenciers qui ont permis la programmation de ce colloque original et dense et les auteurs qui ont bien voulu contribuer à ces Actes.