Perig Pitrou, anthropologue, Laboratoire d’anthropologie sociale, Collège de France/CNRS et Luna Kyung, artiste-auteure-cuisinière, Corée - Longtemps associés aux maladies ou à la décomposition, les microbes sont aujourd’hui réhabilités. Qu’il s’agisse des micro-organismes du sol, du microbiote intestinal ou des différents ferments utilisés pour la transformation des aliments (bactéries, champignons, levures), les microbes sont essentiels au développement des animaux et végétaux, à leur nutrition, à leur système immunitaire, voire à leur comportement. Comment préserver cette diversité microbienne ? Quels rôles joue le microbiote intestinal sur notre santé ? Quels sont les secrets des aliments fermentés ? Comment nous définissons-nous par rapport à un univers microbien qui nous dépasse très largement en nombre ? Cette journée a cherché à rendre visible l’invisible...
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Pitrou Perig
Articles
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Conversation
5 mars 2019, par Mathilde COUDRAY -
2019 Symposium "Life abounds in food - microbes from the soil to our belly"
21 September 2020, by Mathilde COUDRAYFor its 8th annual meeting, the UNESCO Chair in World Food Systems invited you to discuss the topic ‘Life abounds in food– microbes from the soil to our belly’
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Colloque 2019 - Manger le vivant
24 avril 2019, par Mathilde COUDRAYPour son 8e rendez-vous annuel, la Chaire Unesco Alimentations du monde a cherché à rendre visible l’invisible - "Manger le vivant : les microbes du sol au ventre".
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Nourrir les morts ou « Celui qui fait vivre », les différents régimes de commensalité rituelle chez les Mixe (Oaxaca, Mexique)
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYAu Mexique, les célébrations publiques et privées liées à la Toussaint (Día de Muertos), tout autant que la multiplication des représentations de la mort sous la forme de la Catrina ou de squelettes, font désormais partie d’une culture populaire se diffusant bien au-delà des frontières du pays. Le développement d’un tel imaginaire, notamment dans les zones urbaines, tend à accréditer l’idée selon laquelle les Mexicains entretiendraient un rapport de proximité avec les morts qu’ils accueilleraient en leur offrant des repas dans une atmosphère festive au moment de leur retour annuel. En réalité, l’observation ethnographique des transferts alimentaires destinés à ces visiteurs dans les communautés de Mixe vivant dans l’État d’Oaxaca prouve que la crainte de voir les morts rester dans la sphère domestique ne disparaît pas à la Toussaint. Pour le démontrer, cet article mène une étude contrastive des régimes de commensalité associés aux dépôts cérémoniels – associés à des sacrifices de volailles – selon qu’ils sont destinés aux morts ou à une entité appelée « Celui qui fait vivre ». Alors que l’anthropologie religieuse s’est souvent consacrée à l’étude de la symbolique des éléments transférés lors d’une offrande alimentaire, l’angle d’analyse adopté se concentre sur les dynamiques interactionnelles grâce auxquelles est mise en scène l’acceptation de ces transferts par ces différents destinataires. En dépit des similitudes dans la morphologie rituelle, on découvre alors que les dépôts de nourritures n’établissent pas les mêmes types de relations avec les morts ou avec « Celui qui fait vivre ».