« La façon dont les hommes conçoivent la satisfaction de leurs besoins alimentaires ne saurait se réduire à de strictes logiques utilitaires ou technologiques. L’alimentation a une fonction structurante de l’organisation sociale d’un groupe humain. Qu’il s’agisse des activités de production, de distribution, de préparation, de consommation, elle est un objet crucial du savoir socio-anthropologique. »
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Ouvrage
Articles
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Sociologies de l’alimentation
27 octobre 2021, par Mathilde COUDRAY -
Biomasse. Une histoire de richesse et de puissance
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYAu XVIIe siècle, Rubens, Vermeer, Rembrandt et bien d’autres utilisaient le bois de chêne de la Baltique, le lin ou le chanvre de Silésie, le pastel de Toulouse, l’indigo des Indes… Chaque œuvre était « une surface réduite où convergeaient des routes sillonnant le monde entier », nous dit Benoit Daviron, l’auteur de ce livre. La grandeur de la peinture hollandaise témoigne de la capacité du pays à s’approvisionner en produits de biomasse lointaine, cette matière composée ou issue du vivant. La quête de la biomasse d’un ailleurs lointain écrira l’histoire des trois siècles suivants. Avant que, au XIXe, l‘exploitation des énergies fossiles – la biomasse du passé – ne métamorphose les rapports à la biomasse immédiate. C’est une autre histoire, et une économie de l’agriculture plus vaste et plus globale, que Benoit Daviron nous propose. L’agriculture n’y est pas seulement alimentaire, ni la seule à fournir la biomasse. Comment, avant et après les énergies fossiles, les sociétés européennes ont-elles maîtrisé la distance et mobilisé le travail pour satisfaire leurs besoins croissants ? Quelles conséquences pour le reste du monde ? Au fil des périodes, nous découvrons que la capacité à mobiliser énergie et matière, et en particulier le vivant, est le miroir de la richesse et de la puissance du pays leader de son temps. Nous voyons se préciser les contours de l’agriculture dite naguère moderne, et aujourd’hui « conventionnelle » et le rôle central qu’a joué l’industrie chimique dans sa genèse. Cette lecture modifie nos interrogations sur l’avenir. Et, si le prochain leader est asiatique, quel rapport à la biomasse annonce-t-il ? S’appuyant sur une littérature abondante, Benoit Daviron nous présente une synthèse au-delà des frontières disciplinaires, dans laquelle se dessine une histoire longue, économique et politique, de la biomasse. S’il vise prioritairement enseignants, chercheurs et étudiants en agronomie et en économie agricole, ce livre intéressera les historiens et économistes, et aussi un public curieux des questions agricoles et alimentaires, de leurs enjeux passés et à venir.
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Le mangeur hypermoderne
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYLe micro-ondes et les portions individuelles, le péché de gourmandise, l’anorexie et l’obésité épidémiques, les McDo’s, le slow-food, le fooding, le traiteur à domicile, la gastronomie moléculaire : autant d’objets, de faits et de pratiques sociales qui révèlent les traits propres à la société contemporaine. Après ses travaux sur les villes, François Ascher poursuit son étude de la société « hypermoderne » en s’appuyant cette fois sur l’évolution des pratiques alimentaires. Il en tire des hypothèses ambitieuses et stimulantes sur le développement du modèle du restaurant, y compris à la maison, sur les relations entre sociabilité et pratiques alimentaires, sur l’émergence d’un nouveau groupe social, la « classe créative », pour laquelle la nourriture devient une question d’esthétique quotidienne, etc. Une véritable radiographie de la vie quotidienne d’aujourd’hui ; une réflexion originale sur la liberté des individus telle qu’elle s’exerce chaque jour.
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The governance of city food systems : case studies from around the world
23 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYThis book brings together eight papers on the governance of city food systems. As case studies, they examine the governance of city food systems in Milan, Belo Horizonte, Vancouver, Edinburgh, Bristol, Bangkok, Jakarta and Singapore.
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Les intermittents du bio. Pour une sociologie pragmatique des choix alimentaires émergents
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYDes incertitudes d’ordre sanitaire, diététique et gustatif et des motivations éthiques conduisent certains consommateurs vers les produits biologiques. Mais la majorité d’entre eux restent partiels et irréguliers dans leur choix bio. Le cas de ces mangeurs bio "intermittents" offre un accès à la complexité et à la variabilité des pratiques alimentaires. L’auteur étudie leurs trajectoires et leurs choix et propose une analyse pragmatique et microsociologique des comportements alimentaires dans leurs processus de basculement et de stabilisation, défendant ainsi la thèse d’une réflexivité routinière. L’étude du rôle des systèmes de vente alternatifs dans les choix de ces mangeurs montre comment se construit la confiance et souligne les dimensions politiques de la consommation alimentaire.
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Diet for a small planet
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYIn 1971, Diet for a Small Planet broke new ground, revealing how our everyday acts are a form of power to create health for ourselves and our planet. This extraordinary book first exposed the needless waste built into a meat-centered diet. Now, in a special edition for its 50th anniversary, world-renowned food expert Frances Moore Lappé goes even deeper, showing us how plant-centered eating can help restore our damaged ecology, address the climate crisis, and move us toward real democracy. Sharing her personal journey and how this revolutionary book shaped her own life, Lappé offers a fascinating philosophy on changing yourself—and the world—that can start with changing the way we eat.
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Integrating food into urban planning
23 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYThe integration of food into urban planning is a crucial and emerging topic. Urban planners, alongside the local and regional authorities that have traditionally been less engaged in food-related issues, are now asked to take a central and active part in understanding how food is produced, processed, packaged, transported, marketed, consumed, disposed of and recycled in our cities.
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Feeding the city : work and food culture of the Mumbai dabbawalas
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYEvery day in Mumbai 5,000 dabbawalas (literally translated as "those who carry boxes") distribute a staggering 200,000 home-cooked lunchboxes to the city’s workers and students. Giving employment and status to thousands of largely illiterate villagers from Mumbai’s hinterland, this co-operative has been in operation since the late nineteenth century. It provides one of the most efficient delivery networks in the world : only one lunch in six million goes astray. Feeding the City is an ethnographic study of the fascinating inner workings of Mumbai’s dabbawalas. Cultural anthropologist Sara Roncaglia explains how they cater to the various dietary requirements of a diverse and increasingly global city, where the preparation and consumption of food is pervaded with religious and cultural significance. Developing the idea of "gastrosemantics" – a language with which to discuss the broader implications of cooking and eating – Roncaglia’s study helps us to rethink our relationship to food at a local and global level.
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La consommation engagée
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYSophie Dubuisson-Quellier retrace l’histoire de la consommation engagée, qui s’impose aujourd’hui comme un mouvement puissant, capable d’influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques. Lire la suite
Achats bio, boycott, refus de la publicité, éco-villages, véganisme… Multiforme, la consommation engagée fait du marché un lieu de contestation politique contre les excès du capitalisme et de la société d’accumulation.
Dès le XVIIIe siècle apparaît l’idée que les citoyens peuvent, en unissant leurs efforts individuels, infléchir les tendances délétères de la société. Depuis, ce mouvement n’a cessé de grandir et d’étendre ses prérogatives. Aux causes de justice sociale se sont désormais ajoutées les luttes contre la dégradation de l’environnement, pour les circuits courts, contre la souffrance animale, pour l’éthique dans les échanges, etc.
Critique à la fois contre et dans le marché, avec lequel elle entretient une relation ambiguë, la consommation engagée s’impose aujourd’hui comme un mouvement puissant, capable d’influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques.
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Cause Animale, Cause Du Capital
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYPour le bien des animaux, celui de la planète et pour préserver notre santé, il faudrait de toute urgence renoncer à l’alimentation carnée voire à tous les produits animaux et, en clôturant dix mille ans de vie commune avec les vaches et les brebis, librement consentir à une agriculture sans élevage. Après des décennies de silence médiatique et politique sur la violence industrielle contre les animaux, pourquoi cette soudaine prise de conscience ?
C’est en reprenant le fil de l’industrialisation de l’élevage depuis le XIXe siècle et ses liens historiques avec la « cause animale » que l’on peut comprendre la situation actuelle et le développement des start-up de la « viande propre », amie des animaux et des milliardaires. La science et l’industrie, aujourd’hui comme hier, concoctent pour nous « un monde meilleur ». Sommes-nous bien sûrs qu’il correspond à nos désirs ?