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Par Émeline Tete
Septembre 2024
En juin dernier, le projet de recherche-action TerrAsol (Territoires Alimentaires et Agricoles Solidaires) mené à Montpellier, lauréat de la première vague de l’appel à manifestation d’intérêt « Démonstrateurs territoriaux des transitions agricoles et alimentaires », était sur le point d’achever sa phase de « maturation ». Les collectivités locales (Ville et Métropole de Montpellier), des associations (FR Civam, Vrac & Cocinas, Abat’ Mobile de l’Hérault), des acteurs du monde de la recherche (INRAE, Cirad, Chaire Unesco Alimentations du monde) et des acteurs privés (Marché d’intérêt national - MIN - de Montpellier) ont collaboré pendant plus d’un an. Des rendez-vous réguliers pour tester d’autres formes de coopérations, trouver un langage commun, identifier des actions à mener ensemble, ou encore mobiliser des acteurs pour bâtir de nouvelles formes de solidarités alimentaires et agricoles sur le territoire.
Ces solidarités sont de trois types :
L’actualité politique de ces derniers mois nous rappelle l’importance d’imaginer de nouveaux cadres d’actions et de coopérations qui permettent d’ouvrir des espaces de dialogue avec les citoyens. Les ambitions sociales et démocratiques du projet TerrAsol ont retenu l’attention du jury de la Banque des Territoires en raison de leur caractère innovant. Le choix d’investir le concept de « démocratie alimentaire » comme moteur des transitions vient affirmer la volonté des différents acteurs (associatifs, politiques, académiques et privés) de redonner du pouvoir d’agir et une pleine voix aux citoyens. Conçu comme un laboratoire d’expérimentations et d’initiatives citoyennes, ce projet souhaite faire la preuve de nouvelles formes d’expériences démocratiques et de citoyenneté, dans une perspective de justice sociale, d’accès à une alimentation de qualité et d’amélioration concrète des conditions de vie.
En juillet, la nouvelle est tombée : le projet TerrAsol a été retenu par le jury pour entrer dans une deuxième phase (dite « de réalisation »). L’année de maturation a renforcé la conviction des porteurs de ce projet que le changement de système alimentaire jugé nécessaire ne pourra se faire qu’au travers d’une solidarité entre les acteurs concernés. Une solidarité émergente sur le territoire de Montpellier mais qu’il faut continuer de construire et d’entretenir. L’aventure se poursuit donc pour une durée de cinq ans !