Un des défis majeurs à venir sera de parvenir à nourrir durablement les urbains, car dans le même temps, la communauté scientifique s’accorde pour pronostiquer un avenir fait de risques de pénuries de ressources naturelles non renouvelables, liés notamment à l’urbanisation galopante.
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Consommation
Articles
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L’impact carbone de différents régimes nutritionnels
4 janvier 2018, par Roxane -
Le mangeur hypermoderne
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYLe micro-ondes et les portions individuelles, le péché de gourmandise, l’anorexie et l’obésité épidémiques, les McDo’s, le slow-food, le fooding, le traiteur à domicile, la gastronomie moléculaire : autant d’objets, de faits et de pratiques sociales qui révèlent les traits propres à la société contemporaine. Après ses travaux sur les villes, François Ascher poursuit son étude de la société « hypermoderne » en s’appuyant cette fois sur l’évolution des pratiques alimentaires. Il en tire des hypothèses ambitieuses et stimulantes sur le développement du modèle du restaurant, y compris à la maison, sur les relations entre sociabilité et pratiques alimentaires, sur l’émergence d’un nouveau groupe social, la « classe créative », pour laquelle la nourriture devient une question d’esthétique quotidienne, etc. Une véritable radiographie de la vie quotidienne d’aujourd’hui ; une réflexion originale sur la liberté des individus telle qu’elle s’exerce chaque jour.
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Will we still be eating together ? Covid, confinement and the gastro-politics of commensality
17 mars 2021, par Mathilde COUDRAYJohn Coveney, Professor of Global Food, Culture and Health, Flinders University, Adelaïde, Australia - La crise sanitaire que nous connaissons, et les périodes de restrictions et confinements qui en découlent, révèlent, s’il en était encore besoin, le rôle central que joue l’alimentation dans notre quotidien et, plus généralement, dans notre organisation sociale. En particulier, la fermeture prolongée d’espaces de sociabilité que sont les restaurants, bars et cantines rappellent l’importance des liens (contraints ou choisis) autour des repas partagés. Par ailleurs, la crise a aggravé les situations de précarité alimentaire d’une partie de la population qui, dans l’urgence, a pu bénéficier de nouvelles formes de solidarité.
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Alimentation et vivre-ensemble. Le cas de la créolisation
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYLa créolisation est le fruit des situations d’acculturation qui caractérisent certaines sociétés formées avec la colonisation, donnant naissance à des configurations socioanthropologiques singulières, tant sur le plan des productions matérielles et immatérielles que sur celui des formes de vivre-ensemble. Dans ces processus, l’alimentation joue un rôle majeur en tant que support de construction et d’expression identitaires. Sur le plan sociohistorique, la créolisation de l’alimentation correspond aux formes d’entrecroisements culturels intervenus dans ces sociétés, donnant ce que l’on appelle localement les cuisines créoles ; ces hybridations se poursuivent aujourd’hui encore avec la globalisation et les migrations plus récentes. Plus largement, elle désigne les processus identitaires qui entourent l’alimentation et par lesquels les populations en situation de diversité culturelle marquent l’en-commun et la différence. La réflexion s’appuie sur l’étude du système alimentaire à La Réunion, où la cuisine créole et le manger créole symbolisent l’appartenance commune, alors que les autres cuisines soutiennent les dynamiques de différenciation et de construction de la mémoire des origines.
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La consommation engagée
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYSophie Dubuisson-Quellier retrace l’histoire de la consommation engagée, qui s’impose aujourd’hui comme un mouvement puissant, capable d’influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques. Lire la suite
Achats bio, boycott, refus de la publicité, éco-villages, véganisme… Multiforme, la consommation engagée fait du marché un lieu de contestation politique contre les excès du capitalisme et de la société d’accumulation.
Dès le XVIIIe siècle apparaît l’idée que les citoyens peuvent, en unissant leurs efforts individuels, infléchir les tendances délétères de la société. Depuis, ce mouvement n’a cessé de grandir et d’étendre ses prérogatives. Aux causes de justice sociale se sont désormais ajoutées les luttes contre la dégradation de l’environnement, pour les circuits courts, contre la souffrance animale, pour l’éthique dans les échanges, etc.
Critique à la fois contre et dans le marché, avec lequel elle entretient une relation ambiguë, la consommation engagée s’impose aujourd’hui comme un mouvement puissant, capable d’influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques.
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« La ruée vers la cocotte en fonte » à Taipei : l’exotisme culinaire à l’aune du changement alimentaire.
22 décembre 2017, par RoxaneDurant son doctorat (2009-2016) à l’EHESS, Fong-Ming YANG s’est intéressé à l’alimentation de différents types d’immigrés venant du monde chinois et à l’économie ethnique développée par ces derniers. Depuis juillet 2017, il est chercheur postdoctoral à l’Institute of Ethnology, Academia Sinica (Taipei, Taiwan).
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« Le Garbadrôme : manger ensemble à Abidjan » et « Food courts in Malaysia »
17 mars 2021, par Mathilde COUDRAYAdolin Paul Egnankou, Institut d’ethno-sociologie, Université Félix Houphouët-Boigny, Côte-d’Ivoire et Anindita Dasgupta, Taylor’s University, Malaisie - La crise sanitaire que nous connaissons, et les périodes de restrictions et confinements qui en découlent, révèlent, s’il en était encore besoin, le rôle central que joue l’alimentation dans notre quotidien et, plus généralement, dans notre organisation sociale. En particulier, la fermeture prolongée d’espaces de sociabilité que sont les restaurants, bars et cantines rappellent l’importance des liens (contraints ou choisis) autour des repas partagés. Par ailleurs, la crise a aggravé les situations de précarité alimentaire d’une partie de la population qui, dans l’urgence, a pu bénéficier de nouvelles formes de solidarité.
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Manger dehors à Mexico et Guadalajara : la tension entre les dimensions de santé et de patrimonialisation.
22 décembre 2017, par RoxaneLiliana Martinez Lomeli est doctorante du Centre Edgar Morin à l’École des hautes études en sciences sociales, sous la direction de Claude Fischler. Sa thèse porte sur le fait de manger dehors dans deux villes mexicaines (Guadalajara et Mexico) concernant des dimensions de sociabilité, santé, patrimonialisation et convivialité. Elle a fait un Master de sociologie dans le cadre du projet ANR-ALIMI avec un mémoire sur la commensalité des personnes issues de la migration malienne en France.
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« Food activism » en Europe : changer de pratiques, changer de paradigmes
27 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYQu’elles soient locales, nationales ou internationales, les mobilisations et les contestations liées à l’alimentation regroupent un large éventail de pratiques allant des actions collectives de producteurs ou de consommateurs aux mouvements sociaux et politiques structurés. À partir d’une définition large et inclusive de la notion de, ce texte explore diverses formes, conceptions et pratiques du food activism observables en Europe. Comment pouvons-nous analyser le food activism et quelles sont ses limites ? Quels types d’économie imaginent ou pratiquent les food activists ? Quels types de positions défendent-ils et quelles stratégies mettent-ils à l’œuvre en Europe ? À partir de deux cas d’étude – le mouvement international Slow Food et les systèmes de paniers de légumes de type AMAP –, il s’agira d’avancer quelques hypothèses concernant les paradigmes et les pratiques de ces activismes. Interroger le food activism nous permet de comprendre non seulement les changements qui affectent dans le temps ces formes de mobilisation et leurs objectifs, mais aussi les liens et connexions entre différents types d’activismes liés à la sphère de l’alimentation. Cela nous conduit parallèlement à interroger nos propres paradigmes et nos propres pratiques de recherche.
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Transformations sociétales et grandes tendances alimentaires
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYAlors que les réflexions prospectives sur les tendances alimentaires sont nombreuses et variées, rares sont les travaux de vulgarisation présentant les évolutions sociétales, plus larges, à l’origine de ces tendances. Le raisonnement est donc souvent incomplet : les changements des conduites alimentaires sont assez bien anticipés et décrits, mais sans être vraiment expliqués, ni référés à des mutations de la société permettant d’en saisir l’origine, l’ampleur et le sens. L’objectif de ce Document de travail est d’aider à combler ce manque, en analysant six grands moteurs sociétaux qui rendent compte de certaines des transformations du système alimentaire. Ces moteurs sont présentés sous la forme de fiches proposant en quelques pages une synthèse des principales connaissances disponibles. Sont tour à tour abordés l’individualisation croissante des rapports humains, la segmentation communautaire et réticulaire du système social, les nouveaux rapports au temps et l’accélération des rythmes de vie, la féminisation de la société, la sensibilité grandissante aux questions de santé et de bien-être, et enfin l’affirmation de nouvelles représentations de la nature.
Sections
- L’alimentation pour se relier à soi
- 2021 / Être ensemble - L’alimentation comme lien social
- Fortifier les aliments pour lutter contre les carences ?
- Vous reprendrez bien un peu de protéines ?
- Réinvestir la cuisine et le “fait-maison” ?
- Le consomm’acteur, moteur du changement ?
- L’alimentation pour se relier aux autres
- 2017/ Se nourrir de plaisirs
- Séminaire 2017
- Séminaire 2015